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Champagnac : exploitation 1890 - 1900

En 1890, les travaux d’abatage ont porté sur des massifs supérieurs au niveau du tunnel dans les 3 couches. Les avancements sud de la région st Charles sont suspendus. On a aménagé le nouveau puits Madeleine qui donne accès aux étages 30 et 65 m en dessous du tunnel. Il est équipé d’un treuil à 2 cylindres à air comprimé. Le guidage se fait par câbles. Le puits de Chambelève est situé sur la concession de Prodelles, profondeur de 305 m, il est relié au carreau de Ydes-Champagnac par un téléphérique sur 2 km. Le puits des Plattes est foncé vers 1890.

 

 

En 1890 le salaire des piqueurs est de 4,80 francs / jour, celui des hommes de fond de 3,50 f/j, à l’extérieur de 2 francs (« gamins compris »). Le charbon se vend sur le carreau 18,50 francs/tonne pour le grelage, 16,35 f le charbon lavé et 11,25 f le menu brut.

 

Les salaires de 1891 sont de 4,66 f/j pour les piqueurs, 3,75 pour les boiseurs, 3,80 pour l’ensemble fond et 2,60 pour le jour (enfants compris). Seules les Grande et Petite Couches sont exploitées.

 

A la mi 1891, les travaux de la mine de Champagnac portent sur régions distinctes, l’une située au-dessus du tunnel, l’autre en dessous, cette dernière correspondant au champ d’exploitation qui vient d’être créé par le puits Madeleine. Ce sont :

            - travaux supérieurs (entre les cotes 449 et 498)

Cette région fournit encore la plus grande partie de la production mais elle s’épuise rapidement. La grande couche pratiquement totalement enlevée (1 chantier dans le quartier dit de 100 mètres cote 474) et en petite couche on compte 3 chantiers dans le quartier de la descenderie entre les cotes 461 et 483 (glanages dans d’anciens travaux), 7 chantiers dans le quartier des Plattes entre 482 et 484,50, 3 chantiers dans le quartier de 100 m cote 451. Le massif du plan chaud ne contient plus qu’un seul chantier (cote475), le massif du bure 2 (479) contient 1 chantier en grande couche et 2 en petite , dans le massif du bure n°3, un chantier en finition.  Enfin, le quartier St Charles renferme en petite couche 1 traçage et 3 dépilages (cotes 487 et 498). Soit en tout 27 chantiers

            - travaux inférieurs ou du puits Madeleine entre 449 et 384

Les traçages se poursuivent aux niveaux 35 et 65 m. Il y a pour chaque niveaux deux avancements en grande couche et deux avancements en petite couche. L’ensemble sera découpé en massifs de 90 m de long en direction par des TB partant de la galerie de roulage et allant vers la petite couche. A chaque TB correspond un bure qui met en communication les deux niveaux et sert à la descente des charbons et des remblais.

La production journalière est de 290 tonnes brutes.

 

A partir de 1892 l’exploitation se porte sur les nouveaux étages du puits Madeleine . L’étage 35 a été mis en communication avec le puits des Plattes. Ce dernier va être approfondi jusqu’au niveau de l’étage 65 de Madeleine. Le grisou est assez important. Le puits des Plattes est équipé d’un ventilateur à grand débit.  En décembre 1893, le nombre de chantiers de dépilage est de 21 : 10 en Grande Couche, 8 en Petite Couche et 3 en couche Minote. L’étage 65 produit 426 bennes de 425 kg par jour et l’étage  35, 170 bennes auxquelles il faut ajouter 210 bennes provenant des chantiers au-dessus du tunnel (région St Charles). Ce qui fait en tout 360 tonnes par jour.

 

La mine emploie fin 1893, 30 garçons de moins de 18 ans dont 2 au fond, 20 filles de moins de 18 ans et 53 femmes adultes.

 

En septembre 1894 (alors que la société est en liquidation) la situation est la suivante :

Dans la région St Charles au dessus du tunnel, 3 chantiers sont activité produisant 75 bennes par jour ; ces chantiers ne sont plus qu’à 7 m de la surface. Les chantiers du massif du plan de 100 m sont arrêtés. Au niveau du tunnel il a été creusé un TB se dirigeant vers les Plattes et qui servira ultérieurement pour le sortage des produits des Plattes. Deux couches ont été recoupées par cette galeries dans lesquelles des avancements ont été commencés.

Au niveau 35 les avancements au charbon sont arrêtés ; 7 chantiers de dépilages sont en activité donnant 125 bennes par jour.

Au niveau 65, les avancements sont également suspendus ; à ce niveau 30 chantiers desservis par 10 bures sont en activité donnant 550 bennes par jour.

Au niveau 100, nouvellement ouvert, avait été commencé un TB partant du puits des Plattes mais les travaux sont aussi suspendus.

 

Les années suivantes les travaux se poursuivent dans les mêmes conditions dans la région Nord ou des Plattes (niveaux du tunnel, 35, 65 et 100  m) et dans la région Sud ou St Charles aux niveaux du tunnel, 35 et 65 m. En 1896, le puits des Plattes est doté d’une machine d’extraction à vapeur à 2 cylindres. Ce puits est destiné à devenir le puits principal d’extraction en remontant au niveau du tunnel tous les charbons produits par les niveaux inférieurs. La mine est en grève totale du 17 mai au 17 août 1895.

 

Etat général des travaux en décembre 1895 :

 

- Etage dit de 100 m (galerie de fond à 95 m en contrebas du tunnel cote 355 m).En partant du puits des Plattes, un TB de 20 m donne accès à la grande couche qui est en cours de traçage. Deux autres TB font communiquer la grande couche avec la petite couche également en traçage. Les deux couches ont environ 4 m d’épaisseur et plongent à 60°.

- étage de 65 présente un développement de 1.200 m  dont 650 au NE du puits (qui n’est encore qu’un bure) Madeleine et 550 au SO. Les couches s’aplatissent et font l’objet de chantiers de dépilage.

- Etage 35 m a également 1.200 m dont 550 au NE et 650 au SO. Au NE on poursuit le traçage de la petite couche.

- Au niveau du tunnel et au dessus, on procède à des recherches au NE et au SO,

L’extraction est 750 bennes par jour qui donneront 206 t de produits marchands et 52 tonnes de sous produits.

 

 

Circuit d’aération fin 1896 : l’entrée d’air se fait par 4 niveaux : puits Bouleau, St Charles, plan des Plattes et le tunnel. La sortie d’air se fait uniquement par le puits des Plattes doté d’un ventilateur Galland. Il y a 41 chantiers, 18 en grande couche, 16 en petite couche et 7 en minotte.

 

Le charbon qui sort par le tunnel passe sur 3 grilles de triage puis sur des toiles donnant 5 catégories de produits. Les produits classés au trommel passent dans 5 lavoirs Coppée. L’atelier d’agglomération possède 3 presses de capacité de 120 tonnes par jour donnant des briquettes type chemin de fer, marine et domestique.

 

Les travaux se poursuivent ensuite aux mêmes niveaux. Au  niveau 100 l’avancement au charbon a repris et on entreprend plusieurs dépilages, la production est remontée au niveau 65 par des bures munis de treuils à air comprimé. 

 

Le puits de La Madeleine (et en annexe le puits des Plattes) est foncé jusqu’à une profondeur de 340 m, est ensuite doté à l’étage –100 m d’une galerie de 1,1 km débouchant sur le carreau d’Ydes par chemin de fer Decauville de 0,6 m. Le charbon était directement déversé au lavoir Truige

 

Le puits Pochat (du nom d’un ancien directeur de la mine) ne fut exploité que peu de temps car jugé très grisouteux.

 

L’ensemble possédait une usine d’agglomération, une cokerie (arrêtée le 3 juin 1921) et une centrale thermique.

 

- travaux d’exploitation :

            Région des Plattes : Etage 100-130 (bure 9), 130-165 (bures 2, 4, 5, 6, 7 et 9), 165-200 (bures 1 et 2) ;

            Région St Charles : étage 130-165 (bures 1, 7, 8 9 et 10), 165-200 (bures 1 et 2).

- Le puits Prodelle en cours de fonçage atteint 93 m. On a terminé l’élargissement du puits des Plattes entre 100 et 130 et commencé son approfondissement ; on commence le nouveau puits Madic.

 

 

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