Concessions de La Burande et Varazennes : l'exploitation

On y retrouve les mêmes couches que dans la concession de Singles.

 

Avant 1919, la concession de La Burande n’avait fait l’objet que de travaux insignifiants en surface sur des affleurements de mauvais charbon. On n’était pas du tout sûr de l’existence réelle des couches de Singles et Messeix. Il en va de même de la concession de Varazennes. Toutefois les travaux de recherches furent un peu plus poussés dans cette concession surtout avant 1883 puis en 1902-03 et en 1913.

 

 Un rapport du 26 mai 1900 de M. Solente ingénieur des mines à Clermont-Ferrand, donne une description sommaire des travaux réalisés avant 1883 :

 

« La bande houillère qui s’étend de Saint Eloy à Champleix [Cantal], traverse la concession de Varazennes. Elle y éprouve même une interruption d’environ 700 m au voisinage du Rocher de Thyssières ; la partie Sud a pour direction N – 25° - E et sa largeur varie de 800 à 1.000 mètres et la partie Nord a pour direction N – 17 ° - E et sa largeur varie de  400 à 1.000 m. (…)

 

Des recherches assez sérieuses ont eu lieu avant l’institution de la concession dans le Ravin des Baleyres à 500 m au sud par le puits de Varazennes (25 m de profondeur), à 500 m au sud du puits par la galerie de Varazennes, à 300 m au sud de la galerie par le puits Vallat.

 

Enfin dans la période dite d’exploitation on a percé deux travers-bancs : le travers-bancs de Rigaud se dirigeant vers l’Est ; ce travers-bancs a atteint une longueur de 400 m sans traverser le primitif ; il se dirigeait vers la galerie de Varazennes et le point le plus élevé du sol sous lequel il devait passer avait la cote 139 par rapport au point d’accès. Le travers-bancs du Maugues placé au sud de la concession a atteint une longueur de 150 m.

 

Ces divers travaux n’ont permis de reconnaître que des couches minces et irrégulières ; le charbon qu’on a pu extraire était de bonne qualité contenant très peu de cendres, 7 à 8 %, et 25 % en moyenne de matières volatiles. Malheureusement il n’a pas été fait en profondeur d’exploration sérieuse ; la concession peut donc renfermer des ressources ignorées qui seraient d’autant plus précieuses pour les consommateurs que le charbon est de bonne qualité ».

 

En 1911-1913 une petite exploitation a été ouverte à flanc de coteau par galerie dans un lambeau d’un mètres dix d’épaisseur environ. ; d’autres tentatives ont été faites dans la partie centrale de la concession.

 

A la Burande on n’avait extrait en 1913 que 282 tonnes de charbon ; par suite des pénuries de charbon pendant la guerre la production monte à 2.374 tonnes en 1919, mais elle retombe à 1.738 tonnes en 1920 puis à 407 tonnes en 1921, dernière année d’exploitation. Le charbon est de très mauvaise qualité et donc difficile à vendre en conditions normales.

 

En 1893, une entente était intervenue entre La Burande et Singles permettant aux eaux du puits Henriette de Singles à se déverser par des galeries d’écoulement dans celle de La Burande et ce jusqu’en 1911.

 

A Varazennes, les travaux de recherches entrepris par M. Burin des Roziers avant l’institution de la concession sont suspendus dès 1883. En 1900 ils n’étaient toujours pas repris.

 

A Varazennes, Degoy et Cie ont entrepris quelques travaux avec la permission du vendeur, avant la finalisation de la vente ; ces travaux ont consisté en grattages en surface aux affleurements près du puits de Varazennes et près de la galerie de Maugues. En outre, un nouveau TB a été amorcé près de la galerie de Maugues. Tous les travaux sur les deux concessions sont définitivement arrêtés en avril 1921.

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