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Concession de Puy st Gulmier : l'exploitation

L'exploitation de la concession de Puy-Saint-Gulmier remonte à 1828 mais les premiers travaux importants commencent en 1844 dans la partie sud dans le quartier du Cheix par le puits du même nom. Ce puits de 52 m de profondeur avait recoupé 3 couches à 29 m (1,50 m d’épaisseur), 35 m (2,00 d’épaisseur) et 42 m de profondeur (2,50m d’épaisseur) mais cette couche se perdait presque aussitôt dans un brouillage et son allure n’avait pu être nettement déterminée

 En 1898 la compagnie de Pontgibaud propriétaire de la concession est contrainte par l’administration, suite aux réclamations effectuées par les municipalités de Pontaumur, Puy St Gulmier et Combrailles,  de rouvrir les travaux sous peine de déchéance.

 Notice établie par M. Loiret, Ingénieur des Mines , le 8 mai 1908 en vue de la mise en adjudication de la concession :

 « Cette concession située entre La Bouble et Messeix, sur la bande houillère discontinue qui traverse de Decize à Champagnac le Plateau Central, a été abandonnée dès sa fondation.

 Du 28 juin 1899 au 28 octobre 1900, quelques travaux furent exécutés. Ils consistèrent :a) dans les quelques fouilles et puits de recherches suivants qui ne donnèrent aucun résultat :

            1° deux fouilles voisines de l’ancien puits du Cheix l’une de 35 m de longueur, l’autre d e4 m ;

            2° une tranchée de 30 m dans les communaux du villages de Fratanges,

            3° un puits de 10 m de profondeur et 2m² de section à la suite de cette tranchée,

            4° trois sondages de faible profondeur sous le bois du hameau de Vacher,

            5° 5 sondages de faibles profondeur dans les communaux de Fratanges,

            6° une petit puits de 7 m de profondeur au lieu-dit Bisage entre Puy-Saint-Gulmier et Sauvagnat,

            7° un puits de 35 m de profondeur avec une section de 2,60 x 1,60 m au lieu-dit Chez Favet au voisinage de Sauvagnat ; ce puits fut arrêté le 31 décembre 1899 à cause d’une venue d’eau considérable,

            8° un puits de 25 m de profondeur près le chemin de Bagnari à Saint Hilaire avec une section de 2,40 x 1,40 m.

b) en un essai de reprise de l’ancien puits du Cheix ; essai qui fut interrompu le 28 octobre 1900 par un accident (explosion de gaz ayant blessé plusieurs ouvriers) au moment où l’épuisement des eaux atteignait les anciennes galeries.

 Un nouvel essai de reprise des travaux fit tenté à partir du 15 juillet 1903. Le puits du Cheix fut réparé et boisé à deux compartiments de 0,80  x 0,90 m jusqu’à 52 m de profondeur. A la profondeur de 42 m on trouva l’origine de l’ancien travers bancs dirigé vers le NE et qui fut relevé sur une longueur de 40 m environ. Parmi les éboulements on trouva en 3 points paraissant indiquer l’emplacement de 3 couches  de charbon mêlées aux terrains encaissants. A l’extrémité du travers-bancs dans la 3ème couche on releva l’ancienne galerie en direction qui avait été poussée sur deux mètres environ à l’Est et 6 mètres à l’Ouest.

 Du côté de l’Est on prolongea la direction de 2 m, le charbon était bon et se présentait au début sur plus d e1 mètre d’épaisseur, mais presque aussitôt la couche se perdit.

 Du côté de l’Ouest où la couche avait, paraît-il, 3 mètres d’épaisseur dans les quelques mètres anciennement explorés on pénétra dans une serrée ; le charbon était mêlé de pyrite et fer carbonaté ; on prit un travers-bancs vers le nord dans les schistes et gores du toit et on pénétra au bout de 3,30 m dans une couche de pendage inverse et d’apparence irrégulière.  Les travaux d’avancement furent interrompus le 1er mars 1904 à la suite d’importantes venues d’eau dans le puits ».

 En 1918, des travaux d’exploration sont effectués par M Jouve au puits du Cheix aux niveaux 41 et 46 qui sont poussés. Ces travaux sont arrêtés vers 1924.

 Mais c'est surtout à partir de 1941 que l'exploitation prend une certaine ampleur par un nouveau puits, le puits St Philippe toujours au quartier du Cheix à 85 m à l’ouest de ce puits. Ce puits sera foncé jusqu’à 85 m de profondeur.

 En 1946 la production se fait aux étages 590 et 610 (niveaux -60 et -40).  En 1947, la mine occupe 30 personnes plus 10 Prisonniers de Guerre (PG). La méthode d’exploitation utilisée en 1947 est celle des tranches horizontales prises en montant ; entre les niveaux 590 et 610 (60 et 40 m de profondeur), le 3ème et 4ème tranches ont été dépilés en 1947 entre les cheminées Sud 1 et 2 et au Sud de la cheminée 2. la production a été de 1.136 tonnes, tandis que les 6ème et 7ème tranche entre les mêmes cheminées 1 et 2 donnaient 2.226 tonnes. En 1948-49 on exploite le quartier Sud du bure Sud.

 

 

En 1950, on exploite par le puits St Philippe à 80 m de profondeur, le quartier Sud au Sud du bure Sud a été abandonné début 1950 à cause de la mauvaise qualité du charbon et toute la production a été reportée dans le quartier Nord où l'exploitation s'effectue entre -40 et -60 m. Quelques traces de grisou ont été détectées et la mine considérée jusque là comme suspecte, a été classée faiblement grisouteuse en 1951. En 1951, l’exploitation a été abandonnée dans le quartier du puits St Philippe, où la mauvaise qualité du charbon et les poussées importantes des terrains nécessitaient un important boisage et rendaient le prix de revient très élevé. Les travaux de développement poussés vers le Nord au niveau –60 ont rencontré une lentille puissante d’un charbon de bonne qualité et toute l’exploitation a été reportée sur cette lentille en 1951. Les travaux ont été presque uniquement des travaux préparatoires comportant en particulier le fonçage d’une descenderie au Nord et au toit de la lentille.

 Au 31 décembre 1952, l’exploitation emploie 57 ouvriers au fond et 28 au jour. L’exploitation fond est arrêtée en septembre 1953 par suite de son ennoyage. Elle se poursuit par des découvertes dans la région comprise entre le puits St Philippe et  le ruisseau St Genest sur 350 m en direction nord où un décapage a mis en évidence une couche dressée d’un traversée horizontale de 20 m qu’on peut exploiter jusqu’à 30 m de profondeur. Cette première découverte est rapidement abandonnée faute d'accord avec le propriétaire du terrain. Une seconde est ouverte en octobre 1954 plus au nord dans un pré acheté par la mine. Le décapage a mis à jour la même couche que dans la 1ère découverte. L’exploitant acquiert, grâce à une subvention (avance remboursable) de 20 MF,  en 1953, auprès des mines du Blaymard un lavoir à liqueur dense qui lui permet de valoriser les produits. Les fines sont vendues aux usines d'agglomération du littoral et à la papeterie de La Couronne (Charente) ; les calibrés sont vendus chez Michelin et aux Forges de Gueugnon. La mine possède également un malaxeur et une presse à boulets de 5 t/h.

 La mine ferme définitivement en 1959.

 

 

 

tonnage

 

tonnage

1944

1.022

1950

7.042

1945

1.647

1951

9.780

1946

4.847

1952

14.738

1947

4.688

1953

15.885

1948

4.218

 

 

1949

6.614

 

 

 

 

 

 

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