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Concession de La Taupe : l'exploitation

Concession de La Taupe

 

 

Le gisement de la Taupe, situé dans la partie Est du bassin de Brassac, se compose de deux formations séparées par une faille. Le faisceau Est est formé d’amas lenticulaires comprend les quartiers Grande Veine, Louise et Robert-Brown. Le faisceau Ouest est constitué des anticlinaux concentriques avec branches latérales et constitue les quartiers Anticlinal et Grande Couche. Entre la faille et l’anticlinal se loge un amas de charbon dénommé quartier Sud Est. Les couches sont assez régulières tant horizontalement que verticalement et les parties exploitables sujettes à des déplacements parfois perceptibles d’une tranche à l’autre. Dans chaque quartier, le nombre de branches dénommées gares est assez variable.

 

Avant 1887, les travaux exécutés dans la concession de La Taupe forment 3 groupes :

·         travaux dans les couches d’Arrest ;

·         travaux dans les massifs grande couche et grande taille

·         travaux dans les massifs Robert-Brown et Louise.

Ils sont desservis par deux grands puits très voisins.

 

Dans le massif des couches d’Arrest, le nombre de couches est incertain, il varie de 4  à 8  selon les lieux et les géologues. Le puits d’Arrest a été ouvert en 1838 et est descendu jusqu’à 155 m de profondeur. L’exploitation a atteint un développement horizontal de 400 m. Ils se poursuivent en 1887 dans la partie sud des couches d’Arrest sur 4 étages entre les niveaux 150 et 260 m.

 

Le massif grande couche et grande taille,  est caractérisé par deux puissants amas  plus ou moins réguliers. La grande couche présente en coupe horizontale une longueur de 200 m et une largeur de 0 à 42 m. La grande couche présente vers l’est une branche nommée couche du toit. Au mur de la grande couche et à une distance très variable, se trouve la grande Taille qui semble disparaître à la profondeur de 190 m. A partir de 205 m, existent 4  autres couches de 1,50 à 12 m d’épaisseur.

 

Le massif Robert-Brown se trouve au nord est de la grande couche. Il a une orientation N-S et un pendage moyen de 65°. Ce massif est exploité sur 6 niveaux entre 121 et 260 m de profondeur. Il comprend un un premier étage d’exploitation au dessus de 121 m ; dans la région moyenne le massif a 200 m de longueur  et 15 me de largeur, il est divisé en deux ou trois zones par des bancs rocheux. En 1887 les couches Robert-Brown, Louise et Grande Veine étaient épuisées au dessus du niveau 267 m ; les couches du mur et d’Arrest étaient en exploitation ou en traçage aux niveaux 180, 205, 230 et 260 mètres.

Deux grands puits voisins desservent tous les travaux du La Taupe.

 

En 1886, les travaux sont répartis en quatre étages et 3 massifs : étage 150-180, étage 180-205, étage 205-230 et étage 230-260[1] ; dans les massifs Grande couche, couche de Taille et couche d’Arrest. On extrait par jour de 825 à 850 tonnes de charbon brut (environ 275 tonnes de charbon marchand) par les puits 1 et 2 ; chaque puits desservant deux étages : étage 150 et 180 par le puits 1 et les autres par le puits 2. Les effectifs sont de 320 ouvriers dont 218 au fond (80 piqueurs). Les puits sont en cours d’approfondissement en 1887 de 50 m en vue de la préparation de deux nouveaux étages. Le puits 2 est entrée d’air qui sort par le puits 1.

 

En 1888, l’étage 150-180 touche à sa fin ; il sera terminé en fin d’année. L’épuisement se fait par le puits 1. Les puits sont foncés à 295 m. Les effectifs sont très stables.  Les piqueurs sont payés à la benne 0,35 pour le menu, 0,60 f pour le gros ; ils reçoivent en outre une prime de 0,90 f par cadre posé et une prime d’avancement de 2 à 6 f par mètre. Les piqueurs gagnent 4,80 f par jour, les mineurs au rocher, 4,50, les rouleurs 3,25, les remblayeurs 3,25, les surveillants 4,50 et les manœuvres au jour 2,50 f/j.

 

L’étage 285 est mis en préparation en 1889. Le puits 1 a été foncé jusqu’à 310 m, l’autre doit également l’être. La production est de 318 tonnes par jour brutes avec 294 ouvriers dont 235 au fond.

 

En 1908 l’exploitation a porté sur les couches Sud et Grande Veine aux étages 180, 360 et 383 m, Robert Brown aux étages 310 et 360, Grande Couche aux étages 180 et 385 et Louise aux étages 360 et 385 m. Une station électrique a été installée près des puits n°1 et 2 en vue de la reprise des travaux de la mine des Barthes.

 

A La Taupe on exploite en 1930 entre les niveaux 180 et 510 dans les quartiers Robert Brown, Grande Veine, Sud-Est, Anticlinal et Grande Couche.

 

En 1932, le puits n°1 de la Taupe a été ravalé jusqu’à 510 m ; les deux puits ont donc la même profondeur. Le quartier Grande veine à 510 a été entièrement dépilé ; le quartier Sud-Est a été entièrement tracé au niveau 450. L’exploitation se poursuit par tranches horizontales prises en montant : le quartier Sud Est 418 a été terminé, l’activité principale est groupée entre les niveaux 410 et 510. Les quartiers exploités Grande Couche (niveau 485), Anticlinal (niveaux 443 et 460), Grande Veine (niveau 510) Robert-Brown (niveau 494) et Sud-Est (niveaux 460, 443 et 410). Les niveaux 180, 212 et 260 exploitent d’anciens travaux dans les quartiers Robert-Brown et Grande Veine. Le remblayage a lieu avec des remblais provenant de l’extérieur. Dans les points sujets à échauffement on applique la méthode de l’embouage.

 

A La Taupe, les produits sont transportés des chantiers vers les voies par 2 bures desservis par des moteurs à air comprimé de 56 et 18 kW, un moteur électrique de 56 kW et par 33 plan inclinés desservis par des moteurs à air comprimé de 11,5 kW et un moteur électrique de 5 kW.

 

Le gisement de La Taupe, très accidenté, se prête mal à la concentration des chantiers. Il y a en 1946, 5 étages d’extraction

 



[1]  Cotes par rapport à l’orifice du puits

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